Les Cartes SD pour les nuls 😊

Je suis persuadé que vous vous êtes déjà retrouvés bien démuni lors de l’achat d’une carte mémoire pour votre appareil numérique ou caméra active….

Il n’y a qu’à regarder les références disponibles et la différence de tarif pour se dire, y a un loup ! C’est quoi ce charabia pour m’embrouiller le cerveau ? 2 solutions dans ce cas : faire appel à un ami (vendeur ou connaissance experte en photographie) ou essayer de comprendre à quoi servent tous ses sigles inscrit sur la carte en question…

Prenons deux cartes qui sont particulièrement présentes sur le marché (nous aurions pu prendre d’autres marques comme Kingston ou Lexar…). Deux cartes au même format mais qui n’ont carrément pas la même capacité de stockage ni les mêmes performances.

La capacité : C’est peut-être ce qui reste le plus clair dans l’histoire et pourtant : 64 ou 256 ? Cela correspond au volume de données que vous allez pouvoir stocker : 64 GB à Giga Bytes. Ça commence ! C’est quoi un Byte ? Les puristes en informatique vous répondront bah c’est 8 bits… Non mais je rêve 😉 Alors les plus aventureux répondront : mais c’est quoi un bit ? Mais laissons-les déballer leurs sciences et revenons sur des choses plus concrètes. Pour se mettre en condition réelle, on va repartir sur un exemple concret. Prenons un APN (Appareil Photo Numérique) de type compact (Sony RX100 M3) avec ses 20 Millions de Pixels. En fonction de vos réglages, sur une carte à 64 GB on va pouvoir stoker :

  • 9 924 photos en qualité Standard
  • 6 789 photos en qualité Fine
  • 4 303 photos en Qualité extrafine
  • 2 983 photos en RAW

La qualité standard, fine ou extrafine fait référence au taux de compression de l’image qui permet d’optimiser l’espace de stockage mais en dégradant sa qualité. Le format RAW est un format brut sans compression et sans altération de la qualité.

Vous l’aurez compris la capacité est importante et cela représente un des principaux facteurs de coût mais pas que… En termes de capacité pour les photographes, ce que l’on pourrait donner comme conseil, ce serait de multiplier les cartes SD plutôt que de faire la chasse à la capacité la plus importante. C’est le principe des œufs dans le même panier qui reste de vigueur car si vous voyagez et faites face à une défaillance d’une de vos cartes, vous serez bien content de retrouver la majorité de vos photos sur les autres cartes.

Le format : le sigle présent sur ces deux cartes est Micro SDXC. Vous devez savoir quel format de carte peut être utilisé dans votre appareil, les différents formats sont le reflet de l’évolution de la capacité des cartes au fur et à mesure des années :

  • SD : jusqu’à 2 Go
  • SDHC (high capacity) : jusqu’à 32 Go
  • SDXC (Xetended Capacity) : jusqu’à 2 To
  • SDUC (Ultra Capacity) : jusqu’à 128 To

Avant de choisir une carte SD, reportez-vous à la notice de votre équipement pour connaitre les préconisations. Si vous achetez une carte SDXC pour un appareil conçu pour recevoir uniquement du SDHC, la carte ne sera pas visible de l’appareil.

La miniaturisation du matériel fait que nous sommes de plus en plus confrontés à des formats Micro SD mais il y a encore beaucoup d’APN (Appareil Photo Numérique) qui nécessitent une carte de type SD. Vous pouvez prendre une micro car elles sont bien souvent vendues avec un adaptateur SD et si c’est le cas, aucun souci. En revanche, si vous souhaitez utilisez un adaptateur dont vous disposez déjà, c’est possible mais avec un petit point de vigilance tout de même que nous verrons plus tard lorsque nous parlerons de ‘Bus’…

Le BUS : on retrouve souvent à côté du logo HC, XC ou UC, un chiffre un peu orphelin. Eh bien cela correspond à la vitesse du Bus ! Qu’est-ce que la vitesse d’un bus vient faire ici ? Le Bus, c’est encore une notion informatique mais pour simplifier c’est qui relie les différents composants électroniques et qui leur permettent de communiquer ensemble. On peut représenter ça comme une route où plus il y a de monde sur la route et plus il faut l’adapter pour que les trajets soient plus rapides : sur une route départementale, on va moins vite que sur l’autoroute car elle est adaptée pour permettre d’accueillir plus de véhicules mais aussi pour aller plus vite. Bah le Bus, c’est un peu ça en fait.

Ce que l’on retrouve le plus souvent, c’est le « 1 » qui correspond à UHS-1 (Ultra High Speed) en théorie une vitesse à 104 MB/s, le UHS-2 peut passer à 312 MB/s, c’est mieux mais cela a nécessité quelques travaux sur notre autoroute avec l’apparition de nouvelles voies. Eh oui, cette deuxième rangée de broches permet justement d’augmenter considérablement le débit du volume à faire transiter ! Et si vous optez pour cette nouvelle norme que votre appareil n’est pas adapté ? Eh bien vous aurez jeté un peu d’argent par les fenêtres car cela fonctionnera mais sans prendre en compte les adaptations du nouveau format et le débit sera limité à 104 MB/s. On fait donc le lien avec l’adaptateur SD, dont nous parlions au chapitre précédent, si vous insérez votre carte micro SD dans un adaptateur SD vérifiez s’il est bien compatible.

 

La vitesse : et là c’est le drame ! 11 classes différentes pour déterminer la vitesse dont 2 présentes en général sur les cartes. Tout cela n’est en définitive qu’une histoire de normes sachant que la dernière-née est la « Vidéo Speed Class » où la vitesse d’écriture est précédée d’un V. C’est quand même un peu plus simple à lire en définitive. Ainsi si l’on consulte le tableau suivant, on peut en déduire que pour filmer du 8K, il faut au moins une carte avec la classe V30 ou une UHS Speed Class 3, ce que l’on retrouve sur notre Carte 256 de droite. En revanche pour celle de gauche, la Speed Class est de 10 ou UHS Class de 1 ou Video Speed Class de 10. Donc on ne privilégiera pas cette carte pour de la vidéo 8K mais elle peut être utilisée pour de la 4K ou pour la photographie puisque c’est en général la vitesse recommandée dans ce contexte.

Cette notion de vitesse est très importante car c’est bien la vitesse d’écriture qui s’avère la plus importante lorsque vous photographiez ou filmez. Sur les emballages, les constructeurs ont pris l’habitude de mettre la vitesse de lecture en avant car elle est 2 à 3 fois supérieure mais ne vous y trompez pas et cherchez la vitesse d’écriture plutôt.

L’indice de performances : Waaoh ! Depuis 2016, les cartes SD disposent d’un nouvel indice de performance applicative. On est tous ravi de voir encore un nouveau sigle sur les cartes mais ça sert à quoi ? Bah en fait, cela apporte d’autres informations que la vitesse comme le nombre de transactions par seconde en lecture et écriture. Passez votre chemin, si vous ne voulez devenir geek et boutonneux à lunettes 😉

Yes ! On a fait le tour de tous les sigles mais en synthèse ? Eh bien, à partir de ce que l’on vient de voir, à votre avis que faut-il retenir ? Si nous partons sur les cartes les plus actuelles.

Le tiercé gagnant :

Format: consultez la notice de votre équipement sur le type de carte compatible (SD, SDHC, SDXC, SDUC).

Capacité: Choisir la capacité qui vous correspond, photographe, ne rentrez pas dans la surenchère mais privilégiez plutôt plusieurs cartes de capacité moyenne (64 GB, c’est pas mal déjà). Pour les vidéastes, c’est un peu le même combat sauf que vous avez besoin de plus de capacité (donc 128 GB c’est pas mal).

Vitesse: ne lésinez pas sur la vitesse d’écriture et à l’heure actuelle une V30 vous offre le meilleur rapport qualité prix sur le marché. Les V60 et V90 sont très onéreuses.